Test sac à dos Gregory Paragon 68

Conditions du test

Testeur : Laëtitia Fromenteau

  laetitia_fromenteau

 Domaine d’utilisation : Grande Randonnée / Trekking en itinérance avec matériel de bivouac

  • GR54 Tour des Écrins et de l’Oisans (8 jours)
  • GR738 Belledonne (3 jours)
  • GR9 Traversée de la Chartreuse (3 jours)
  • Tour des glaciers de la Vanoise (5 jours)
  • GR96 Massif des Bauges (4 jours)
  • Traversée des Cerces et Mont Thabor (4 jours)

Caractéristiques techniques

©Laëtitia Fromenteau

Analyses et résultats de tests

Confort de portage / Utilisation

Le critère principal d’un sac à dos est le confort de portage. En effet, parcourant habituellement de longs itinéraires de trek et en autonomie, il me fallait un sac capable d’être ergonomique, simple dans sa conception, léger (avec un poids raisonnable), mais qui puisse se convertir en sac d’autonomie pendant plus de 15 jours (avec piolets, crampons, tente, duvet, nourriture… et donc un poids conséquent). Le nouveau Paragon de chez Gregory est doté d’un système de portage FreeFloat Hybrid combinant les avantages d’un dos en filet et ceux d’un dos de contact. Dès les premières minutes d’utilisation en charge, on ressent une véritable sensation de confort. Il s’est révélé être un très bon compagnon de sentiers. Un sac de trek qui se fait facilement oublier sur le dos avec un bon contrôle de la charge (charge moyenne de 13 à 15 kg / jour) ce qui le rend stable en terrain technique.

En revanche, je l’ai testé une journée en charge lourde (18-20 kg), et le confort de portage montre ses limites avec l’apparition de légers points de pression sur les hanches et les épaules, largement supportables cependant.

Ceinture abdominale :
La ceinture ventrale est très performante et permet de supporter le poids du sac sur les hanches en délestant un maximum les épaules. Cependant, la mousse gagnerait à être peu plus moelleuse et souple. Le système de pesée confort en 3D permet d’obtenir un bon ajustement et d’envelopper efficacement les hanches. Ce qui se traduit par un bon transfert de la charge sur les hanches et un confort sans point chaud avec une bonne aération. La ceinture est réglable en largeur et possède deux poches zippées.

©Laëtitia Fromenteau

Les bretelles :
Elles sont ergonomiques, mousse à découpe 3D alvéolée pour une meilleure aération. A noter, qu’en charges lourdes, les bretelles manqueraient en largeur pour plus de confort. Ce qui serait un avantage non négligeable pour répartir la charge de manière uniforme et efficace. Le petit bémol est que les bretelles épousent mal la forme des personnes aux épaules étroites. Elles peuvent se décoller sur le haut. Le sac est moins adapté à la morphologie féminine sur ce point. Ce qui le rend moins confortable et moins stable.

©Laëtitia Fromenteau

La surface en contact avec le dos est confortable, agréable et assez bien ventilée.

Fabrication / Robustesse

Après deux mois de test, je n’ai constaté aucun problème majeur : aucune déchirure et aucune marque d’usure sur le tissu du sac. Globalement, les matériaux ont une bonne résistance à l’abrasion. Dès la première prise en main, le sac dégage une réelle impression de robustesse.

Les sangles :
Les 4 sangles de compression sont facilement réglables. Elles permettent de bien ramener le point d’équilibre plus près du corps, limitant le déséquilibre pour une bonne stabilité en marche. Les caractéristiques de la sangle de poitrine : Elle est ajustable en hauteur avec le système classique de rails. Et possède un sifflet de signalisation dans la boucle, toujours utile en cas de secours ou danger.
Les deux seuls points négatifs : la sangle de la ceinture ventrale est trop longue et a tendance à pendouiller. Et les deux sangles haut du sac/bretelles font grincer le sac (agaçant et particulièrement désagréable)

Les accessoires :
Ils sont concis mais nettement suffisant. Une des causes de surpoids des sacs de gros litrage tient souvent à une « accessoirisation » aussi complète qu’inutile, selon moi. Rien de superflu est à noter.

©Laëtitia Fromenteau

Quelques éléments sont à souligner :

  •  Les vastes poches en filet extensible s’avèrent très pratiques à l’usage et résistantes à l’usure. Elles sont très spacieuses (peut contenir deux gourdes dans chaque poche)
    Le système d’accès latéral de l’une des poches s’avère très efficace et pratique. Plus besoin de quitter le sac pour s’hydrater (le sac possède aussi un compartiment pour recevoir une poche à eau)
  • Un accès rapide au contenu (latéral ou frontal) par une large ouverture avec fermeture du cordon de serrage à traction rapide et compression de la sangle supérieure. On a aussi un compartiment sac de couchage sur le bas, une option devenue quasiment la norme sur les grands litrages, avec deux sangles sous le sac pour le transport du matelas isolateur. Une poche zippée au-dessus et en dessous du chapeau avec attache porte-clés. Une poche avant en maille extensible avec boucle de sécurité.
  • La longueur du dos est réglable avec un panneau arrière en mousse perforée 3D

Étanchéité :
J’ai subi plusieurs averses modérées. La déperlance du tissu s’est avérée satisfaisante et suffisante, m’autorisant à me passer de la housse de protection (rain cover). En cas de gros grain, il ne fait aucun doute, qu’elle sera d’une aide précieuse. Elle couvre parfaitement le sac et s’installe rapidement.

©Laëtitia Fromenteau

Bilan général

Le Paragon 68 de chez Gregory est un basique efficace, au volume généreux, taillé pour l’itinérance. Il offre un réel confort de portage tout au long de la journée, une ergonomie et une bonne solidité.
Les plus

  • Sa conception ergonomique et pratique, sans superflu
  • Légèreté du sac (vide)
  • Solidité et fiabilité des matériaux
  • Confort du dos
  • Les 3 accès pour se procurer rapidement l’équipement nécessaire à l’intérieur du sac

Les moins

  • Les sangles sont trop longues
  • Haut des bretelles qui grincent
  • Le confort limité sur la durée au-delà d’un poids trop important

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